Partir, les aimer, les apprécier au travers de leurs couleurs, des émotions qu'elles dégagent que nous pouvons ressentir... Il ne cherche pas des analyses ou théories, il peint son regard qu'il pose sur le monde...et laisse son instinct s'exprimer....
Un esprit sauvage dans cet univers artistique... cela séduit le Pirate...
Un TARAsansTATA intimiste est en programmation pour les mois à venir.
Le PIRATE vous propose de découvrir sa galerie virtuelle... www.lahcenkhedim.com
LE PIRATE :
Bonjour LAHCEN peux tu te présenter aux Piratiens?
LAHCEN KHEDIM :
Les Piratiens, bonjour ! Je suis Lahcen Khedim.
Je suis né à Montbéliard, une ville de l’est de la France, j’ai vécu ensuite à Nice. Je suis arrivé pour la première fois à PARIS en Novembre 2000 pour m’y installer définitivement l’année suivante. Je suis né dans une famille dans laquelle le désir de dessiner ne pouvait pas être compris, c’est pourtant ce que je voulais faire dés que j’ai su tenir un crayon. Je voulais faire une école de dessin. Mes parents qui ne voyaient rien de bien concret là-dedans, on cru bon, donc, de m’envoyer vers une direction scolaire qui ne me convenait pas du tout. J’ai fais des études de gestion et de comptabilité. Les matières scolaires dans lesquelles je me sentais le plus libre, étaient le sport, l’histoire et les arts plastiques. L’école n’était pas faite pour moi ! J’ai donc très vite abandonné les chiffres et les études de gestions pour me sentir libre de choisir ce que je ferais et j’ai cumulé pas mal de petits boulots pour vivre. Je peux dire que j'ai commencé à peindre, d'une manière consciente et volontaire, il y a sept ans. Mais comme dans toutes expressions artistiques, les choses, je pense, sont déjà présentes sans même le savoir. A l'époque, je n'avais pas l'idée que cet acte pouvait devenir quelque chose de réfléchi. Je me faisais plaisir, c'est tout.
Je n'ai jamais appris à peindre ou à dessiner. J'ai appris tout seul, en observant le monde qui m'entoure. En fait, très vite, j'avais envie, à travers le dessin ou la peinture, d'imposer ma vision des choses, sans essayer pour autant d'être compris ou intelligible. En revanche, je suis allé plusieurs fois aux Beaux Arts pour approfondir ma recherche sur les couleurs et le trait. Je lis beaucoup d'ouvrages, je vais voir des expositions aussi. Je suis donc un artiste peintre autodidacte. J’ai beaucoup de fierté à le préciser.J’ai rencontré la Galerie Claude Samuel, à Paris, qui me soutient depuis 2009.
La peinture est ce un moyen d'expression?
C’est pour le spectateur un moyen d’expression qui trouvera dans ma peinture une histoire à se raconter mais pour moi, la peinture est une nécessité, un acte vital à mon équilibre. Je fais parler mes obsessions, mes doutes, sans jamais rechercher le concept. Je suis un instinctif et je réagis à ce que je vois, à ce qui me touche ou me choque. Je ne cherche pas à faire passer une idée mais plutôt une émotion. Il ya des images récurrentes, la foule, la promiscuité, la concentration d’humain. Derrière la vision quasi abstraite de mes tableaux, la narration s’impose. J’ai l’image de portraits de famille ou de rassemblement de corps qui font écho aux douleurs de l’histoire, de l’actualité. Mais aussi à mon histoire personnelle. Mon travail est essentiellement basé sur le dessin et la peinture. Je ne dissocie pas les deux, l’un faisant écho à l’autre.
Qu'est ce qui t’inspires?
La matière, le papier, la couleur. Toutes les matières sont exploitables. Je découvre l’agrafe en ce moment. C’est bien l’agrafe, ça associe plusieurs papiers et ça ressemble à des cicatrices ! Ce qui peux m’inspirer aussi : le monde qui m’entoure , tout ce qui me touche, de prés ou de loin, l’humain et son absurdité, la terre et ses sautes d’humeur et aussi mon histoire.
Si tu devrais peindre la sensibilité et la tolérance de l'humain quelle couleur utiliserais tu?
C’est une drôle de question. Je crois que je n’aurais pas envie de peindre la sensibilité et la tolérance de l’humain. En revanche, si une de mes toiles apporte ces sentiments, j’aurais fait un beau boulot.
Que penses tu du monde actuel?
Je suis abreuvé d’informations, comme chacun d’entre nous, j’imagine. Je me rends compte à quel point je peux être influencé par ce que je vois, ce que j’entends. Mes derniers travaux, de grands dessins faits de diverses matières ou chaque couleur de fond a une signification, un thème, sont l’expression de ce monde en mouvement, de cette terre en ébullition.
La série de ces grands formats s’appelle « Chaos ».
Crowd 2 / 305X101 cm – Acrylique sur papier marouflé, châssis entoilé
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Chaos 1 / 160X120 cm - Acrylique, pastels à l'écu, pastels secs, agrafes, peinture à l'huile, craie, fusain, sur papier carton marouflé sur bois
Je dessine un désordre organisé, comme peut l’être la gestion de ce monde actuel. C’est comme ça que je vois le monde actuel, un chaos prévu et presque inéluctable. Pour moi, je vois dans ce monde deux volontés énormes qui s’opposent, celles des dirigeants, organisées, et celle des peuples, anarchiques. Les évènements récents dans le monde arabe me donnent raison. Je crois, avec ferveur, que l’humain reprendra sa place et ne se laissera plus guidé par des idéologies économiques assassines.
Quels sont tes projets? Si tu peux nous les dévoiler?
Des projets fermes, une publication, une exposition à la rentrée à Paris, la participation sur des manifestations d’art contemporain pour 2011/2012. Et puis, il y a les projets en pourparlers, une exposition à Londres, Istanbul, Beyrouth et à Berlin.
Marseille, ville européenne de la culture 2013 ! J’adore Marseille. C’est une porte vers l’ailleurs, le grand continent, mes origines... Je ne comprend pas pourquoi je n’y ai toujours pas été invité !!! (rires) Marseille est une ville où l’art contemporain à toute sa place autant qu’à Paris.
Exposes-tu en ce moment si oui peut on connaître le lieu...
Une exposition est en court de préparation fin octobre ou début novembre 2011, à la Galerie Claude Samuel, à Paris. Je suis affilié à cette galerie. Elle rassemblera mes derniers travaux de peintures et de dessins. Sinon, j’expose dans mon atelier tous les jours, suffit de demander !
Nous te remercions LAHCEN de nous avoir accordé un peu de ton temps...
Un plaisir. Je n’ai pas l’habitude de parler de mon travail. Je pense que voir mes réalisations « en chair et en os » parle mieux encore que les mots.
LE PIRATE
lily
le 30 Aout 2011
